Le mois passé, plusieurs vidéos montrant des policiers corrompus ont fait le buzz sur le web. Depuis, la police a entamé une campagne de sensibilisation autour de la corruption sur nos routes. Désormais, toute tentative de corruption sera sévèrement punie.

Depuis la fin du mois de janvier, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) prend régulièrement des mesures à l’encontre des automobilistes en faute. Et elle le fait savoir publiquement ! La loi est dure mais c’est la loi. A ce sujet, le code pénal marocain est formel et sans ambiguïté.

Que ce soit pour la corruption ou l’acte de corruption en lui, le législateur marocain semble avoir réponse à tout. Les articles 248 à 256-1 de la section Corruption et trafic d’influence sont autant de dispositions légales pour contrecarrer ce fléau qui mine nos routes. Concrètement, les commanditaires et les bénéficiaires risquent des peines d’emprisonnement allant de 2 à 5 ans. Ils peuvent être aussi soumis à une amende comprise entre 2.000 et 50.000 DH. Par contre si la somme est supérieure à 100.000 DH, les coupables risquent 5 à 10 ans de prison contre 100.000 DH d’amende. A titre d’exemple, les tristement célèbres policiers de Tan Tan filmés en train de racketter un motard espagnol ont écopé d’un mois de réclusion et 2.000 DH d’amende.

Cela dit, tout n’est pas sombre pour nos chers policiers puisque 2 d’entre eux viennent même d’être décorés pour avoir refusé un pot-de-vin de 100.000 DH. En effet, la DGSN souligne que les agents de police qui se feront remarquer par ce genre d’acte citoyen, se verront récompenser.

Pour rappel, le Maroc est classé 80ème dans l’indice de perception de la corruption, établi par l’ONG Transparency International. C’est peu de dire qu’il y a encore du travail de sensibilisation à effectuer auprès des populations et des forces de l’ordre.